La voiture autonome qui n’a plus besoin de conducteur n’est pas une idée inspirée d’un film de science-fiction, mais cela peut-être une réalité tangible plus vite qu’il n’y paraît et transformer la manière de nous déplacer.
Depuis plusieurs semaines on peut lire dans la presse et dans les médias de masse que les chercheurs et les ingénieurs font des avancées technologiques importantes en matière de véhicule autonome. Mais comment mesurer de telles prouesses technologiques et comment savoir où nous en sommes dans la course à la voiture qui se conduit toute seule ?
La voiture autonome c’est pour aujourd’hui ou pour demain ?
La voiture a tellement changé depuis 60 ans, ce n’est plus celle que nos grands parents et nos parents ont connu, elle est désormais équipée de milliers de capteurs, les fonctionnalités sont toujours plus innovantes et il n’a jamais été aussi confortable de conduire une voiture. Demain, s’il est possible de se faire véhiculer par l’Intelligence Artificielle, ce sera bien évidemment dans l’intérêt de l’être humain qui pourra se déplacer d’un point A à un point B en toute quiétude et sans le moindre effort.
Mais dans la réalité, est-ce que nous en sommes à ce stade-là ? Sur le chemin qui nous sépare d’aujourd’hui à la voiture totalement autonome, où en sommes-nous ? Dans cet article, je vous propose de revenir brièvement sur les différents niveaux d’automatisation de la voiture, cela afin que vous puissiez appréhender à quelle étape nous en sommes en 2021.
Les 5 niveaux d’automatisation de la conduite
Aujourd’hui, le progrès nous a offert d’énormes opportunités et facilités. Sommes-nous à un stade suffisant pour parler de voiture autonome ? Pas forcement et voici les six niveaux d’automatisation qu’utilisent les ingénieurs travaillant dans l’industrie automobile.
En effet, la Société internationale des ingénieurs automobiles (SAE) distingue six niveaux d’automatisation de la conduite. Regardons-les de plus près.
Niveau 0
La conduite et la surveillance des environs sont exigées du conducteur, qui peut utiliser une variété de systèmes d’assistance et d’alerte. Le véhicule peut également observer le comportement de l’utilisateur pour augmenter sa sécurité, par exemple en proposant de s’arrêter et de faire une pause lorsqu’il commence à montrer des signes de fatigue.
Niveau 1
La voiture peut effectuer des activités simples de manière indépendante, en fonction des informations de l’environnement. Il s’agit notamment de maintenir la vitesse et de changer de voie. Un exemple serait un régulateur de vitesse actif qui utilise des systèmes coopératifs, qui peuvent changer la vitesse du véhicule, en l’adaptant à celle du véhicule qui se déplace devant, et lorsque la route est à nouveau libre, il peut revenir au rythme précédemment défini.
Niveau 2
Dans ce cas, on parle déjà d’automatisation partielle. La voiture peut remplir des fonctions liées à la conduite de la voiture, mais les décisions clés restent toujours avec l’être humain. À ce niveau, le véhicule est capable de parcourir l’itinéraire du point A au point B sans activité de l’utilisateur, mais l’utilisateur doit rester concentré et surveiller la route à tout moment.
Niveau 3
La voiture effectue toutes les activités de conduite et est responsable de la surveillance routière. Le conducteur doit être préparé à tout signal indiquant qu’il a reçu le contrôle de la voiture. Il y a des assistants aux embouteillages à ce niveau.
Niveau 4
À ce stade, on parle déjà d’automatisation élevée. La voiture peut gérer la conduite et la surveillance des environs, et est également préparée pour les urgences qui peuvent survenir. Le conducteur peut être informé de la nécessité de prendre les commandes, mais dispose d’un délai beaucoup plus long que dans le cas du niveau trois pour prendre l’initiative. À ce stade, le véhicule peut même ne pas avoir de volant ou de pédales du tout.
Niveau 5
Il s’agit d’une automatisation complète, le véhicule est donc indépendant dans toutes les conditions. Il peut même faire face à des environnements plus difficiles à observer et à identifier, par exemple en terrain vallonné en dehors de la ville, où une route sablonneuse est déjà un grand luxe.
À quelle étape en sommes-nous maintenant?
On entend régulièrement parler de voitures autonomes et, malheureusement, on se laisse emporter par l’euphorie. D’après certaines recherches, dont l’étude Thatcham Research, 71% des personnes interrogées ont déclaré qu’elles pouvaient désormais acheter une voiture autonome et 11% étaient convaincues que le niveau actuel de progrès technologique leur permettrait même de faire une sieste en voyage.
Malheureusement ce n’est pas aussi simple qu’il n’y paraît. Car nous pouvons rapidement voir que dans la pratique, nous ne prenons des mesures plus fiables que dans la deuxième étape de développement. Les constructeurs individuels implémentent les fonctionnalités de niveau 3, comme un assistant d’embouteillage, mais cette solution est dédiée à une utilisation dans une situation très spécifique et ne libère pas le propriétaire de la voiture de l’obligation de surveiller la situation.
Ainsi, il faudra attendre un peu plus longtemps pour atteindre un niveau 3 optimal et à 100% utilisable dans la vie de tous les jours. Selon les prévisions, nous devrons attendre des équipements similaires dans les zones urbaines jusqu’aux alentours de 2030. Nous constatons chaque jour des progrès et d’ici une dizaine d’années nous serons sans doute à proximité du niveau 5, donc sans doute dans la deuxième moitié de 2030.
Vous avez l’air très enthousiaste à l’idée de découvrir ces voitures autonomes mais je pense qu’il va falloir attendre encore un paquet d’années.